La logistique commerciale sino-hongroise, pont d’or du développement mutuel

Song Ran
et Pert Erno (Hongrie)

Le Danube ondule à travers Budapest. Il est témoin des changements de la ville et contribue au transport fluvial du pays.

Dans le parc sino-européen de coopération logistique commerciale, au bord du Danube, les gens de tous les pays du monde peuvent découvrir des produits chinois ; des commerçants en ligne profitent des entrepôts de ce parc pour satisfaire quelques centaines de commandes par jour ; des entreprises logistiques y transportent des marchandises de tous les coins du monde, notamment des produits chinois, puis distribuent les marchandises aux diverses régions du monde…

Réunir du dynamisme

Après des années d’exploitation et d’accumulation, le parc a mis en place une structure favorable à l’interconnexion, l’interaction et la promotion mutuelle du commerce et de la logistique, qui a connu un développement en spirale. En réponse à la planification de développement national élaborée par le gouvernement hongrois portant sur la construction d’un nœud logistique en Europe, le parc propose des services de qualité et tous azimuts aux entreprises chinoises en Europe et aux distributeurs européens des marchandises chinoises.


Extérieur du centre d’échanges et d’expositions des marchandises chinoises en Hongrie.

Balta Attila, patron de la société hongroise Idol Technology inscrite dans le parc, a été l’un des cadres supérieurs de la branche hongroise d’une société polonaise dans le domaine de l’éclairage. Il rêvait de créer sa propre société.

Balta Attila a découvert par hasard les produits d’éclairage du groupe chinois NVC à un salon sur les marchandises chinoises organisé dans le parc. Après quelques échanges, Balta Attila a souhaité établir une coopération plus profonde avec NVC. Grâce aux efforts du personnel du parc, il a réalisé plusieurs enquêtes dans la province chinoise du Guangdong. En fin de compte, il a créé sa propre société en devenant distributeur exclusif de NVC en Europe orientale et centrale. Avec des produits de qualité et grâce aux canaux qu’il avait développés, il a consolidé le marché hongrois et étendu le marché en Pologne, en Tchéquie, en Roumanie et en Lituanie.

«Dans le passé, j’ai éprouvé un sentiment compliqué à comprendre envers les entreprises chinoises », a dit Balta Attila. « Je les préférais parce que leurs produits sont de meilleure qualité et plus compétents sur le marché. Mais j’avais peur d’elles parce que j’étais plein de préjugés. Cependant, la bonne qualité des produits chinois et leurs prix modiques ont profité de manière concrète à l’Europe orientale et centrale. Maintenant, je profite de ces produits chinois de qualité pour étendre le marché en faveur de ma propre société. Je suis animé d’un sentiment de fierté parce que j’ai choisi de me développer en collaboration avec les sociétés chinoises, ce qui est un acte clairvoyant. »


Produits d’éclairage de NVC en exposition dans la société d’Attila.

Dans le parc, on compte un grand nombre de personnes comme Balta Attila qui distribuent des produits chinois, mettent en place des chaînes de production, créent leur propre société, réalisent leurs propres valeurs et s’enrichissent en Hongrie, en Europe orientale ou dans d’autres pays, tandis que les consommateurs, qui achètent des matériaux de construction, des aliments, des équipements de fitness, des produits textiles, d’industrie légère et d’usage quotidien, sont innombrables.

La société logistique hongroise Ghibli est un bénéficiaire direct du parc. Auparavant, cette société proposait des services principalement aux entreprises européennes. Elle désirait développer une coopération avec des entreprises chinoises, mais en raison du manque d’informations, de canaux et d’interlocuteurs, elle n’a pas pu trouver d’issue.

Suite à son entrée dans le parc, Ghibli a rencontré un grand nombre de clients de qualité grâce à la plateforme du parc. Par le biais du partage des ressources du parc, elle a collaboré avec des entreprises hongroises pour fournir des services logistiques aux trains de fret Chine-Europe, à la voie de transport rapide terre-mer Chine-Europe et au transport aérien affrété. Elle a créé des entrepôts à l’étranger réservés aux entreprises transfrontalières du commerce en ligne.

Avec le développement des affaires, le nombre de ses employés est passé de 160 lors de son entrée au parc à 328 aujourd’hui. Sur le podium de la logistique nationale, Ghibli s’est hissée à la 3e place en 2018 contre la 11e place en 2014. En mentionnant ces résultats remarquables obtenus depuis son entrée dans le parc, le responsable de la société dit avec émotion : « L’inscription dans le parc sino-européen de coopération logistique commerciale est le choix le plus clairvoyant de ma carrière. C’est un grand plaisir de coopérer avec les clients chinois. J’ai confiance en la transformation de Ghibli en l’une des entreprises logistiques les plus prospères de Hongrie grâce à la plateforme du parc. »


Camions attendant leur chargement ou leur déchargement dans le parc de logistique du port de Csepel en Hongrie.

Actuellement, le parc a réalisé une interaction positive entre plusieurs zones fonctionnelles : le centre d’échanges et d’expositions des marchandises chinoises, le parc logistique au port de Csepel en Hongrie et le parc logistique au port de Bremen en Allemagne ont tous enregistré un développement régulier. Le parc attire progressivement des industries concernant les appareils mécaniques et électroniques, les matériaux de construction, les accessoires de la maison, l’industrie légère, le textile, le commerce électronique et le stockage àl’étranger. Il a mis en place un système de marketing et de distribution en ligne couvrant l’Europe et les principales villes chinoises. Dans le même temps, il envisage de créer une zone de logistique combinée et de haute technologie comptant principalement sur un centre de distribution moderne et un système de gestion efficace des informations commerciales.

En 2018, le parc hébergeait 172 entreprises, les chiffres d’affaires atteignant un total de 570 millions de dollars américains. Il a créé 1 500 emplois pour les habitants locaux, et 1 412 pour des salariés étrangers.

Un jalon assurant la continuité et le développement

Malgré la mise en place d’une structure de développement et d’un mode de fonctionnement stables, les employés du parc ne se reposent pas sur leurs lauriers. Ils tournent leur regard vers l’avenir. Après avoir mûrement réfléchi, ils ont décidé d’entamer une coopération avec des trains de fret Chine-Europe, d’ouvrir une voie de transport terrestre entre la Chine et l’Europe, et de participer à la construction d’un grand couloir économique et commercial reliant la Chine et l’Europe.

Le 27 mai 2017, dans le hangar Xianing au nord de Changsha dans le Hunan, le sifflet annonçant le départ du train X8422 reliant Changsha à Budapest retentissait. Il transportait 41 conteneurs de produits électroniques, de chaussures, de vêtements, de câbles optiques, de quincaillerie, de pièces de rechange mécaniques et autres marchandises fabriquées en Chine. Il est sorti du pays à Erenhot, pour rejoindre Budapest en passant par la Mongolie et l’Ukraine.

Le 16 juin 2017, le train X8422 est enfin arrivé dans le hangar Bilk situé au sud-est de Budapest. Les produits qu’il transportait dans ses 41 conteneurs ont ensuite été distribués dans des foyers d’Europe grâce au réseau logistique développé de Hongrie.


Train de fret Budapest-Jinan.

Cela a marqué un moment historique. Le voyage du train Changsha-Budapest a réduit d’au moins dix jours la durée du transport traditionnellement utilisé pour les marchandises chinoises à destination du centre de l’Europe.

Le premier voyage réussi du train Changsha-Budapest a eu un rôle symbolique important pour les employés du parc : il a non seulement cristallisé et apporté du réconfort après les multiples épreuves et les efforts accumulés depuis des années, mais il a aussi ouvert un avenir au grand potentiel et aux multiples percées. Aujourd’hui, 54 trains ont déjà roulé entre Changsha et Budapest après ce premier voyage, transportant 2 084 conteneurs, et préludant à un développement intégral marqué par l’élargissement de la plateforme, le rassemblement d’industries et la montée en gamme des services.


Train de fret Budapest-Jinan.

En plus des trains Changsha-Budapest, le parc a coopéré avec les trains de fret de Xi’an, de Chengdu, de Xiamen et de Jinan pour rejoindre Budapest. Jusqu’à présent, 68 trains ont roulé sur ces lignes et ont acheminé 3 057 conteneurs. En 2018, le parc a coopéré avec la société chinoise COSCO pour mettre en service 49 trajets de transport combiné mer-rail, qui ont acheminé 1 911 conteneurs. Le parc a également affrété des avions directs Hong Kong-Budapest. A ce jour, 66 vols directs ont transporté 5 429 tonnes de marchandises. Par le biais de la recherche, de la collaboration et de son expérience significative dans le transport transfrontalier, le parc a établi de nouvelles voies de transport combiné terre-mer-air.

Réunir les facteurs naturels, géographiques et humains

En jetant un regard rétrospectif sur les années de développement, le parc est passé d’un terrain vide peu peuplé en une zone de coopération moderne bien équipée dotée d’un bon réseau de transport ; les premiers employés sont aujourd’hui des fournisseurs de services d’accompagnement intégral en ligne comme hors ligne, mais aussi les constructeurs du véritable pont d’or du développement partagé entre la Chine et l’Europe.


Budapest au bord du Danube.

«Le parc représente la cristallisation des facteurs naturels, géographiques et humains, et il présente également une image de l’amitié traditionnelle et de la coopération mutuellement avantageuse entre la Chine et la Hongrie. » Il s’agit d’un consensus des employés du parc et des populations locales.

Ces dernières années, les pays d’Europe orientale et centrale ont beaucoup souffert de la crise liée à la dette en Europe, et ils avaient besoin d’un nouveau moteur de développement économique. L’interconnexion entre l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » et les plans de développement de nombreux pays de cette région a créé des facteurs naturels précieux pour le développement du parc.

La Hongrie, située au centre de l’Europe, a une histoire millénaire. Grâce à l’intégration des cultures orientale et occidentale, le pays a été depuis l’antiquité un centre important pour les échanges commerciaux. Partageant ses frontières avec sept pays, la Hongrie est dotée des facilités de communication terrestre, fluviale et aérienne, d’un réseau de transport complet, et d’infrastructures logistiques et de télécommunications développées. Les marchandises d’autres pays, après leur entrée en Hongrie, peuvent parvenir rapidement et efficacement à la majorité des régions européennes. Ce pays bénéficiant d’avantages géographiques et d’un environnement stable a fourni des facteurs géographiques propices au développement du parc.

Dans le parc, un grand nombre d’entreprises chinoises proposent leurs marques et leurs services ; des entreprises hongroises et d’autres pays y explorent des opportunités commerciales, à la recherche d’une éventuelle coopération ; des gens des quatre coins du monde y découvrent et achètent des marchandises et aspirent au développement ; les employés du parc, dans l’objectif de promouvoir le développement et la coopération entre les entreprises chinoises et d’autres pays, fournissent des services détaillés et tous azimuts, créent toutes sortes de salons spécifiques, améliorent le réseau de transport combiné, perfectionnent la plateforme du commerce en ligne… Chacun y déploie des efforts, en caressant le rêve commun d’une vie meilleure. Les employés se développent ensemble, apportant ainsi des facteurs humains pour le développement du parc.

Ici, les groupes chinois comme Haier, Hisense, Lenovo ou encore Gree, présentent l’image des marques chinoises avec leur conception de développement axée sur la coopération et le gagnant-gagnant.

Ici, des travailleurs de différents pays apprennent l’un de l’autre pour parvenir à réaliser leur rêve. D’ailleurs Fakas, un conducteur de camion du parc, ne peut s’empêcher de chanter les louanges de ses collègues chinois : « J’ai appris d’eux des qualités nobles. Ils sont rigoureux et consciencieux, ils travaillent activement et ont le sens des responsabilités. »

Ici, les entreprises d’un même secteur travaillent ensemble pour rechercher une coopération à un niveau plus élevé. Par exemple, des entreprises logistiques de transports routier, ferroviaire, fluvial et aérien, qui sont pourtant des concurrents, peuvent se réunir au parc pour fournir des services normalisés à grande échelle, afin d’améliorer conjointement l’efficacité du transport de marchandises et de renforcer ensemble les capacités de la Hongrie en tant que centre logistique.


Salle d’exposition des marchandises chinoises dans le parc sino-européen de coopération logistique commerciale.

D’après le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le fait que la Chine s’ouvre vers l’Europe par le biais de l’initiative « la Ceinture et la Route » est en parfaite adéquation avec la politique hongroise d’« ouverture à l’Est ». De l’ancienne Route de la soie à « la Ceinture et la Route » d’aujourd’hui, la Chine n’a jamais cessé d’agir pour une coopération réciproquement avantageuse et l’enrichissement mutuel avec la Hongrie et d’autres pays européens. Le parc est une fenêtre à travers laquelle nous pouvons apercevoir un avenir meilleur.

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Résumé du projet

Le parc sino-européen de coopération logistique commerciale a une superficie de 0,75 km2, une surface bâtie de 479 500 m2, parmi laquelle la surface mise en service a atteint 133 900 m2.

Le parc de coopération logistique est composé de trois zones. Le centre d’échanges et d’exposition des marchandises chinoises, situé dans le 15e arrondissement de Budapest, a une superficie de 25 000 m2 et une surface bâtie de 43 000 m2. Le parc logistique du port de Csepel, dans le 21e arrondissement de Budapest, a une superficie de 36 800 m2 et une surface bâtie de 16 500 m2. Situé au bord du Danube, il a accès au nord-ouest à l’autoroute M1 allant directement en Autriche et en République tchèque, à l’ouest aux autoroutes M6 et M7 aboutissant en Croatie et en Slovénie, au sud-est à l’autoroute M5 le reliant avec la Serbie, et au nord-est à l’autoroute M3 conduisant à la Roumanie. Le parc logistique du port de Bremen, établi sur une superficie de 104 900 m2 et doté d’une surface bâtie de 41 700 m2, se situe dans la zone logistique près du port de Bremen, à l’aval de la Weser au nord-ouest d’Allemagne.